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DAF communicant : comment rendre sa parole impactante ?

Jeudi dernier avait lieu la remise du #TrophéeDAF de l’année 2021, soirée organisés par #DAFMag, magazine pour les Directeurs Financiers. Bravo à Romain Broutier qui a ce soir-là remporté le trophée OR 2021.

J’étais invité - et merci à Camille George, rédactrice en chef du magazine, de son invitation et à Brigitte Geny et Susanne Liepmann de lui avoir glissé mon nom - à faire l’intervention d’introduction en tant qu’ancien lauréat du trophée DAF-2018 et en tant qu’ancien DAF et coach professionnel certifié.



Guidé par la demande de Camille George, j’ai souhaité réfléchir avec les DAF à leurs nouvelles missions, lesquelles les projettent en première lorsqu’il s’agit de communiquer :

  • Porter la transformation des entreprises

  • Rassurer en partageant des nouvelles pas toujours positives

  • Fédérer en présentant des nouveaux projets

  • Etc…

Car la voix des DAF porte donc bien plus. Et doit porter encore plus.

Oui, depuis quelques années, les DAF sont devenus des DAF communicants. Et ce changement n’est pas si simple à aborder…


De mon côté, après près de 25 ans en direction financière, j’ai fait un profond cheminement intérieur, intime, intense. Aujourd’hui, dans ma nouvelle vie professionnelle de coach certifié, j’offre un cadre bienveillant lors d’un accompagnement individuel ou d’équipe, pour permettre à mon client de sortir de son propre cadre et d’élargir ses horizons. Je propose aussi un atelier autour de la voix comme instrument de confiance en soi.


Pourquoi la voix ?

Parce qu’il m’est paru évident, comme manager, mais aussi et peut être surtout comme musicien et comédien amateur, que la manière de poser ma voix m’avait permis de faire passer des messages, d’asseoir ma position – de jeune DAF notamment – et d’acquérir une certaine autorité, voire de la légitimité.

J’associe volontiers le travail sur la voix à un travail sur la confiance en soi.


Pour faire simple et rapide, notre voix n’est pas uniquement le support ou le médium de nos mots et de nos messages. Elle est un instrument extraordinairement varié pour accompagner voire accentuer le message que nous souhaitons partager avec des mots. Elle est un instrument agissant sur notre place dans la société et sur notre confiance en nous. Savoir l’utiliser peut donc nous aider à gagner quelques points de confiance et nous donner l’élan pour faire, dire, agir, pour porter un message.


Par ailleurs, la voix est vectrice d’émotion, d’autorité, de douceur, de vigueur, de sens, d’intention.

Par ma voix je fais dire à un mot ce que je veux, et pas uniquement ce que le mot veut dire.

Par exemple : que retiendrez-vous de cette phrase « ah, notre niveau de cash est au plus bas » dite avec bcp d‘enthousiasme et une voix chantante ou de celle-ci « nous avons fait les meilleurs résultats de l’année » prononcé gravement, avec de la mélancolie voire de la tristesse et sur un ton monocorde ? Je vous laisserai méditer sur cette antinomie entre le fond et la forme.



Et c’est sur ce point précis que j’ai souhaité axer mon intervention : comment les DAF peuvent-ils ou elles mieux utiliser leur voix pour faire porter un message ? Que doivent-ils ou elles faire pour éviter une prise de parole ratée ? Pour éviter une voix qui chevrote ou des mots qui ne sortent pas ?


Le premier conseil, que beaucoup connaissent déjà mais qu’il est nécessaire de rappeler, est l’ancrage au sol et dans le regard pour fixer l’attention de l’auditoire. Ces ancrages sont primordiaux, et il est important d’en prendre le temps avant de débuter son intervention.

Le silence qui accompagne ce temps est utile lui-aussi pour asseoir sa position. Et donner envie à l’auditoire d’écouter ; celui-ci va s’interroger : « mais que va-t-il nous raconter ou que va-t-elle nous dire ? ».


Et puis, il importe de respirer profondément.

Le stress ou la peur font accélérer le rythme respiratoire. Retrouver son calme respiratoire – c’est à dire reprendre le contrôle sur le diaphragme qui est le siège des émotions mais aussi le socle de la respiration – va redonner une stabilité à la voix.


Enfin, et puisque les cordes vocales sont composées de tissus musculaires, il faut les échauffer, comme un sportif s’échauffe avant une compétition !

Cela peut se faire très discrètement avant d’arriver au bureau, pendant le trajet en voiture, ou dès le réveil par un franc et sincère bâillement ! En s’étirant : cela détend les muscles de tout le corps. Et enfin, en osant des vocalises. Trois en un en somme. Mais tellement utile pour réveiller sa voix avant de prendre la parole.

On peut aussi répéter à haute voix une de ces phrases de virelangue presque imprononçables comme : « je suis chez ce cher Serge » ou « je veux et j’exige d’exquises excuses ». Exercices de prononciation et d’articulation imparables.


Maintenant que la partie physique est prête, je crois nécessaire de s’interroger sur l’intention de la prise de parole ?


Un message peut être renforcé – ou contredit – par l’intention portée par la voix, comme nous l’avons vu plus avec les deux exemples relatifs aux émotions ou aux sentiments.

Et il existe d’autres moyens d’appuyer son discours.


Le premier est d’utiliser l’accentuation, c’est à dire le ou les mots sur lesquels l’accent sera posé. Le sens de la phrase s’en trouvera changé, ou tout au moins orienté.

Par exemple, une phrase qu’un DAF pourrait dire :

« Pour améliorer le recouvrement de nos créances, nous allons changer d’outil »

- En mettant l’accent sur « améliorer », les auditeurs retiennent l’espoir que demain sera mieux qu’aujourd’hui.

- En accentuant « changer », la crainte et la peur du changement risquent d’être générées, donc la réticence des interlocuteurs à suivre l’orateur.


Ce n’est pas la même sens et pourtant les mots sont les mêmes.


Le deuxième outil est d’utiliser l’étendue naturelle de votre voix en faisant varier les aigus et les graves. Le grave permet de transmettre de l’assurance, alors que l’aigu colore le discours de plus légèreté. Adapter sa tonalité en fonction du message à faire passer facilitera sa bonne réception chez les interlocuteurs. Trouver sa voix de poitrine permet de montrer une certaine autorité. Mais il est préférable de garder une voix chantante, et mélodieuse pour entrainer et fédérer l’auditoire derrière soi.


J’ai terminé ma présentation par cet ultime conseil : les entrées et les sorties font parties intégrantes du message.

Certes, il ne s’agit pas de théâtre, mais finalement, c’est tout comme : nous jouons tous un rôle, NOTRE rôle.

Et si le théâtre m’a bien appris quelque chose, c’est que tant que je suis sur scène, je porte un message, quoi que je fasse ou dise. Mon entrée parlera de mon dynamisme ou au contraire de mes peurs – ma sortie me trahira sur mon éventuel malaise ou parlera du plaisir que j’ai eu.


Pour conclure, le métier de DAF s’étoffe. De spécialistes des chiffres et de leur analyse, les DAF doivent maintenant mettre en scène les transformations, entrainer et fédérer, partager et faire rêver. Et c’est en partie à travers la voix qu’ils et elles trouveront les moyens d’assumer ces missions nouvelles de communicant.



De mon côté, j’ai la chance de bien connaître les enjeux et les difficultés de ce beau métier pour l’avoir exercé des années.

Mon activité actuelle de coach peut vous aider - DAF et non DAF - à être plus impactant dans vos prises de paroles, et à prendre votre nouvelle place au sein de vos équipes et de vos entreprises.

Je suis à votre disposition pour aller plus loin avec vous.



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